Ici le même
fleuve traîne toujours sa peine
Sans remous, charriant l'ennui
Ici personne ne se souvient
Mais moi je sais, ce qu'on s'est promis
Laisse encore, l'éclat de nos regards
Nous griffer sous cette neige d'encre
Je n'ai pas besoin de tout voir
Pour deviner ce qui nous manque
Une ville
Un endroit où se perdre
Ne plus s'imaginer
Aux faux-soleils, abandonnés
Un rideau s'ouvre sans envie
Sur une rue au mystère usé
Il ne faudrait plus hésiter
A envahir, ce qui nous est promis
Une ville
Un endroit où se fondre
Au coeur de mille vies
Ne plus attendre, aucun ami
Frank Darcel
Page créée par Pascal Bechoux, déc 1998