Une dernière fois

Comme un poème d'une fin de siècle
A l'élégance un peu surfaite
Un bruissement se faufile et dans mon lit
Le tendre et pâle soleil de minuit
Sa caresse froide comme une larme
Efface l'ordinaire vague à l'âme
Et comme la morsure d'un serpent
Dans la peau de l'amant frissonnant, frisonnant
Mais à l'aurore sans prévenir
Le bruissement discret s'est enfui
Avec lui le soleil noir de minuit
S'est évanoui au fond de mon lit
Comme la morsure du serpent
Dans la peau de l'amant frissonnant
Reviendras-tu ramper jusqu'à mon coeur
Et régner sur ma vie par la peur
De ne plus te revoir encore une fois
Une dernière fois...

Philippe Pascal


Page créée par Pascal Bechoux, janvier 1999