Les jeunes gens modernes aiment leurs mamans
Remarque prélimanaire : ce
célèbre article concerne beaucoup Frank Darcel. Si vous lisez
l'interview de Frank que j'ai faite en 1998,
cet article est surtout sensationnel, mais plutôt un
"bidonnage".
(photo : Daniel Jouanneau)
Que peuvent avoir en commun
un commandant de gendarmerie, un médecin, un directeur d'école
primaire, un vendeur de briquets, un professeur de musique, un
spécialiste du contentieux et un photograveur à l'Humanité ?
Ils sont les papas des musiciens dont nous parlons : Marquis de
Sade, Artefact et Jacno. Ces jeunes gens ont vingt ans, ils
vivent chez leurs parents et canalisent toute leur énergie vers
le succès. Ils sont originaux et visent la qualité, sans copier
l'Angleterre ou les Etats- Unis : une vraie scène française.
Comme toutes les têtes de file du rock, ils portent en eux,
exacerbées, les contradictions de leur époque. N'oublions pas :
au lycée au milieu des années soixante- dix, ils ont subi la
retombée du gauchisme, les profs barbus de la gauche, les
conformismes de la révolte, Alors, les moins soumis se
divisaient en futurs punks, défoncés délirants et dandys
décadents. Depuis, ils font passer l'efficacité avant la
générosité, l'ambition individuelle avant toute idéologie.
Nichés chez leurs parents, ils démodent les conflits de
générations. Esthétisme, curiosité, opportunisme adroit et
parfois naïf, il s'agit de tout mélanger en restant avant tout
réaliste.
Frank Darcel, le scout. Il soigne son image calquée sur
l'esthétisme des années quarante. A Rennes, on l'a longtemps
pris pour un petit fasciste. Ce n'est pas si simple. Il compose
la musique de Marquis de Sade. Ses parents votent socialiste.
Jean Ternisien, l'entrepreneur. Il cherche sa voie en traversant
tous les milieux, une démarche qui ressemble à celle des
pionniers de l'underground. Il s'amuse avec l'électronique,
utilise tous les concepts pour les vendre comme des savonnettes
dans un paysage futuriste. Il est guitariste et businessman du
groupe Artefact. Son père travaille comme photograveur à
l'Humanité.
Jacno, le dandy. Il jette un regard distant et ennuyé sur le
monde mais il parle franc et direct. Après deux disques avec le
groupe Stinky Toys, il vient de sortir un album solo. Ses
parents, catholiques fervents, militent pour l'Eglise.
Malgré leurs différences, Frank, Jean et Jacno appartiennent à
la même génération.
Souvenez-vous, à la mort de Sid Vicious, le héros punk crevé
d'overdose sous les yeux de sa maman à New York, il y a un an,
un quotidien londonien titrait : " Sa mère l'a tué. "
L'article prétendait qu'elle fournissait Sid Vicous en
héroïne. Au-delà de l'insulte, c'était souligner une
complicité nouvelle entre parents et enfants. Tout tolérer pour
éviter la rupture. Quel revirement ! Depuis 1955, le rock était
le moyen le plus radical de dire " merde " à ses
parent.
Aujourd'hui, les musiciens de vingt ans ne recherchent plus
l'affrontement. En France, Marquis de Sade, Jacno et Artefact
m'ont surpris, d'abord par leur musique épurée, rarement
agressive, chargée d'émotions neuves et d'une recherche qui
dépasse la simple révolte. Puis dans leur façon de vivre : ils
habitent tous chez leurs parents, fouillent les placards de leurs
papa pour y trouver des cravates, des chemises et des vestes à
leur goût, parlent de leurs projets en famille. Cependant, sous
un même toit, chacun vit dans son univers. Marquis de Sade,
Artefact et Jacno ont une nouvelle morale qui arrondit les angles
: ils veulent gagner de l'argent, ne pas perdre de temps, assurer
leur confort. La seule chose qu'ils revendiquent, c'est qu'on les
laisse réaliser leurs plans.
" La troisième guerre mondiale, dit Jacno, ça me fait ni
chaud, ni froid mais je ne veux pas que ça gêne ma carrière.
"
Les parents sont prêts à laisser faire. Mais ils ont encore
peur d'approuver. A Rennes, je voulais réunir Marquis de Sade et
leurs parents pour une séance de photos en studio. Ca n'a pas
été facile.
Dimanche, six heures du soir. Je ne sais toujours pas si le
groupe sera au complet devant l'objectif. Le studio vibre, une
atmosphère de cocktail.
" Où est le salon de maquillage ? " demande Madame
Pascal, la mère du chanteur.
" Je peux enlever mon manteau ? J'ai l'air austère. "
dit madame Darcel, la mère du fondateur du groupe. Toutes les
mamans de Marquis de Sade sont là. Elles ne s'étaient jamais
rencontrées et je fais les présentations. Ravies de faire
connaissance. Elles parlent de choses communes : leurs enfants.
Aucune n'est réellement convertie au rock.
" Au fond, dit Madame Pascal, les conflits éclatent quand
on ne s'aime pas assez. Et puis, les vieux ne font pas d'efforts.
- Il faut que les parents comprennent, renchérit Madame Darcel,
que dans ce monde-là, personne n'est responsable du malaise des
jeunes. "
Madame Renaud, la mère du guitariste, se réjouit :
" J'étais heureuse de voir mon fils à la télé. Ça a
fait plaisir au papa. "
Ce dimanche, dans le studio, les pères manquent. Deux d'entre
eux n'ont pas été prévenus. Un autre, commandant de
gendarmerie, aurait volontiers coopéré, mais il est retenu par
son service. Le père de Frank, médecin, a refusé. Au
téléphone, il à été catégorique :
" Je ne peux pas cautionner la voie qu'a choisie mon fils.
Je ne suis pas d'accord pour qu'il fasse de la musique. Il est
victime de la mode. Cela durera deux moi, trois mois, guère
plus. Et après ? Il a laissé tomber ses études. Finie la
sécurité matérielle. De quoi vivra-t-il ? Au revoir, Monsieur.
"
Quand Marquis de Sade montent sur la scène du Palace sous les
lumières bleues, le public, vibre et se rapproche sensiblement
de la scène. La chanteur apparaît le premier, son visage blanc
tranche sur un costume bleu électrique, ses yeux écarquillés
fixent la salle, ses longues mains dessinent des formes dans
l'air, c'est étonnant et inhabituel. En France, on n'a pas vu
ça depuis longtemps : un groupe qui produit un effet par son
intensité et sa sobriété sur scène, des costumes gris et des
visages figés de mannequins, l'immense présence du chanteur qui
tourne sur lui-même au lieu de sauter dans la salle ou de
grimper sur des amplis comme lggy Pop.
Marquis de Sade surprend. Pourquoi avoir emprunté son nom à
Donatien-Alphonse-François de Sade, rêveur lubrique et
dominateur ? Pourquoi ce rock torturé comme les auto-portraits
mutilés de l'expressionniste allemand Egon Schiele ? Pourquoi ce
regard schizophrène du chanteur qui déborde de la scène et le
poursuit dans sa vie de tous les jours ? Pourquoi ces fantasmes
sur l'Est, le mur de Berlin et l'imagerie nazie et militaire ?
Rennes : 205 733 habitants, un maire socialiste. Quand le punk
débarque à Rennes en 1976, il trouve une ville de Bretagne,
assez triste et installée dans la vague folk. Les fest-noz
s'achèvent dans les flaques de bière. Le rock est confiné dans
l'horrible salle des Lys, aux murs froids qui sentent la viande.
Les misérables concerts ! Frank, le guitariste et principal
auteur-compositeur de Marquis de Sade, fréquente Rocky, le
premier punk de Rennes. Le soir, avec quinze autres branchés,
ils font les nuits de la MJC, au bar, avec musique à fond,
bière et joints, ils dérangent les réunions du Groupe des
Femmes ou de la Semaine Homosexuelle avec leur son impitoyable,
ils essaient de toucher des gens nouveaux mais le folk tient bon.
A cette époque, Frank remonte les rues de Rennes en veste de
cuir et chaussures pointues. Il prend à rebrousse-poil le look
folkeux qui se développe à toute allure : jupes amples et
sabots pour les filles. petit gilet noir et barbe nourrie pour
les garçons. Les hippies et les folkeux, Frank et ses copains
les traitent bien sûr de babas cool. Parfois les babas
traversent l'avenue et viennent le bousculer . " Pourquoi tu
mets du cuir ? T'es un facho, c'est ça ? " Il répond :
" Vous les babas, vous avez inventé le mot flipper,
s'angoisser par peur de s'assumer tout seul. Et je n'aime pas vos
uniformes : tous en jeans et pull-overs aux genoux. "
Aujourd'hui, Frank s'est choisi un autre uniforme. A vingt-deux
ans, c'est un authentique jeune homme moderne. Regardez sa coupe
de cheveux bien dégagée sur les oreilles - sur la photo, c'est
le deuxième en partant de la gauche - il a toujours soigné ce
parfait arrondi, dégarni de la tempe à la nuque. Quand il
déplie son mètre quatre-vingt, on perçoit dans ses gestes une
légère raideur qui évoque l'allure d'un jeune scout dans la
collection signe
de Piste. Il représente tout le contraire de la génération qui
avait vingt ans en 1968. A Paris, on n'en voit plus des comme
lui. Ils sont ébréchés par la métropole. Frank explique son
image pour être plus vrai. Il se force à une rigidité
constante pour lutter contre le laisser-aller. Il déteste la
drogue : " Je ne veux pas prendre mon pied ; fumer un joint,
c'est perdre du temps. Je veux que chaque journée qui passe me
fasse avancer. " L'important pour lui, c'est d'être
straight et actif. Actif pour faire quoi ?
Son père et sa mère habitent une jolie maison à la campagne,
près de Loudéac. Le père, médecin, est arrivé à force de
travail à garantir à la famille un standing de vie assez
confortable. Tous les enfants ont une voiture. La mère de Frank
a longtemps enseigné le français au lycée de Loudéac où elle
avait réussi à placer chaque année son fils dans sa classe,
pour mieux suivre sa scolarité.
En 1976, Frank habite à Rennes un appartement donné par sa
famille. Cette fois, plus personne ne peut le contrôler. La
première année de fac le déroute. Il n'aime pas le milieu
d'étudiants, où on ne lui parle pas. Dans sa famille, les
frères, les surs, les oncles, les cousins, suivent des
carrières médicales. Le week-end, quand il rentre de Rennes, il
a besoin de secouer ce milieu qui lui fait penser à la fac. Il
parle de Baader. Le meilleur sujet de provocation, dans cette
famille socialiste aisée. Frank ressent un choc esthétique en
regardant les photos. A la télévision, il voit Sartre visiter
la prison de Stammheim, où sont enfermés les anarchistes
allemands. " J'aime Baader parce qu'il est fort, parce qu'il
ne transige pas. Ça me fascine, cette rigueur. La force, pour
moi,
c'est éviter autant que possible les moments où je me déçois
moi-même. " Ses parents ne le comprennent pas, comme plus
tard ils ne comprendront pas le rock. La mère de Frank est une
socialiste active, maire de Plessala, sa commune natale, où elle
a été réélue trois fois
Comprend-t-elle l'attirance de Frank pour les idéologies de
domination ? Il se passionne pour l'Allemagne. Il aime bien
l'esthétique des uniformes nazis, tout en rejetant le système,
monstrueux. Il prétend que l'on peut trouver d'autres formes de
régimes purs, il lit Nietzsche et souscrit à sa vision des
seigneurs et des esclaves. Dans le néant de la fac de Rennes, il
se construit un univers imaginaire de héros : c'est là que
passe sa révolte. " Quand tu es seigneur, tu peux exprimer
tout ce que tu veux. " Il lit " L'homme révolté
" de Camus, il adopte Schopenhauer, le philosophe du
pessimisme. Il dit : " Les individus n'existent pas, seul
leur vouloir-vivre les fait agir. " Frank fantasme sur la
force et la morale. Il imagine une bande à Baader
internationale, une race de héros qui aurait la force
surnaturelle de changer le monde, puis qui s'auto-détruirait
avant que son pouvoir ne l'emmène trop loin. Changer le monde ?
" Oui, combattre l'imbécillité, la connerie, la
bureaucratie. "
Frank découvre dans le rock une réponse à sa demande. Il n'est
pas vraiment violent et il a horreur de la politique. Pas
question de rejoindre les groupuscules. Dans le rock, il peut au
moins fréquenter des gens intéressants, s'évader de la fac et
de l'ennui. Il a écouté son premier disque de rock à seize
ans, l'album " Ziggy Stardust " de David Bowie, qu'on
lui avait offert, il aime Roxy Music et les Stones, il s'arrache
à son univers jazz dans lequel il baignait au lycée, dans un
orchestre du foyer. L'idée de monter un groupe lui vient en
terminale, quand il comprend, lors d'un concert, le regard unique
des filles pour les musiciens qui jouent sur scène : " Ma
place est là et pas ailleurs "
II rencontre Rocky, une figure de Rennes en cuirs noirs qui
admire Sid Vicious. Rocky cherche des musiciens. Il monte un
groupe qu'il baptise Marquis de Sade pour rassembler des
individus forts qui iront le plus loin possible dans la révolte
individualiste. Il se moque de Frank : " Tu viens d'un
milieu trop bourgeois, tu n'es pas un vrai révolté. Moi, je
suis fils de prolo. "
Trois mois plus tard, le groupe donne un concert en première
partie des Damned à Rennes. Ils laissent la salle en état de
choc. Ils recrutent Philippe Pascal, le chanteur, dont la
personnalité heurte Marquis de Sade de plein fouet. Il en sort
un premier 45-tours, " Henry ", qui fixe l'image du
groupe : ils s'habillent comme les musiciens du groupe allemand
Kraftwerk sur la pochette de Man-Machine.
Frank connaissait déjà New York quand il part, son disque en
poche, se présenter à Richard Hell, l'inventeur du punk et de
la nouvelle vague new-yorkaise. A Rennes, on parlait beaucoup de
Hell entre musiciens de Marquis de Sade. " Je vais voir à
New York les héros du moment ", se dit-il. La première
fois qu'il rencontre Richard Hell, le chanteur est trop imbibé
d'alcool pour le recevoir. La deuxième fois, il lui donne enfin
son disque et il ne se passe rien, sauf dans la tête de Frank.
Les groupes français sont complexés depuis que le rock existe,
ils hésitent à traverser la Manche ou à se produire sur les
scènes de New York. Frank discute avec David Johansen, il se
heurte au guitariste de Télévision qui le repousse. Qu'importe
: à New York, cette fois, il découvre un style de vie qui le
détache à jamais de sa vie tranquille à Rennes. Quand il
rentre, il est décidé à abandonner la fac et à jeter sa
trousse médicale dans le caniveau.
Il en tire une ligne de conduite : il faut aborder le public
d'une façon différente des autres. Dans un concert de rock,
deux mille personnes se soumettent à la volonté de quatre
musiciens, quelle que soit la qualité de la musique et la
sympathie que suscite le groupe. " Nous ne disons jamais
merci ou bonsoir, nous refusons la tricherie. Etre sympa avec le
public, c'est entretenir le mensonge. " Marquis de Sade
fonctionne ainsi depuis le début, mais ils en ont rajouté le
jour où ils ont été bombardés par deux cents canettes de
bière. Drôle d'amertume : " Mille personnes nous
insultaient et cherchaient à nous blesser, sans risque. Nous,
nous étions à découvert. "
L'été dernier est décisif ; Frank rate ses examens de seconde
année de médecine. Finies les deux vies parallèles, celle de
l'étudiant fantôme qui profite de la crédulité généreuse de
ses parents et celle du musicien qui répète tous les jours en
cachette. Pour la première fois, Frank doit choisir et risquer
une explication avec ses parents.
Jusque-là il ne s'était jamais embarrassé de scrupules, cela
ne le gênait pas d'être entretenu. Il valait donc mieux
négocier un arrangement plutôt que de claquer la porte.
Pourquoi se quereller ? La seule bataille qui l'intéressait,
c'était d'écarter tout ce qui pouvait menacer sa recherche. Un
seul objectif : atteindre au maximum de rigueur dans la musique.
Et comme ses parents, assez libéraux, ne lui demandaient
jusque-là aucun compte...
Frank savait fort bien vider le frigidaire. Il y a dix ans, on
l'aurait traité de parasite ou de petit-bourgeois. Alors, à la
fois par souci d'efficacité et par affection, il décide de
rester dans sa famille Il adopte la politique du frigidaire.
Au lieu de passer le mois d'août à réviser l'examen de
rattrapage de septembre, comme il l'a promis à sa mère, il
enregistre un premier album avec les autres membres de Marquis de
Sade. Des interviews et des photos publiées dans les journaux :
Marquis de Sade passe à la télévision et chante : "
Etes-vous prêts à affronter la lumière ? Alors, sautez par la
fenêtre de votre vie. "
Frank n'évite pas l'explication Avec son père, impossible.
Depuis des années, il fait la sourde-oreille, se réfugie dans
la cuisine lorsque Frank passe du rock sur la chaîne hi-fi de la
salle à manger familiale. Surtout, limiter l'affrontement. Frank
pense que son père lui reproche de ne pas faire assez de sport,
de se lever à une heure avancée de l'après-midi, de vouloir
abandonner ses études, de ne respecter aucune discipline, aucune
valeur dans la vie. Sa mère servira de médiateur entre son
père et lui.
Frank profite d'un voyage en voiture pour s'expliquer avec sa
maman : il ne veut pas mener une double vie. Il y a dix ans, on
ne se serait pas embarrassé d'explications. On serait parti
depuis longtemps C'est tout. Frank, lui, a préparé ses
arguments plusieurs jours à l'avance et choisit de prendre sa
mère de court, sur son côté progressiste :
" Estimes-tu raisonnable de poursuivre une carrière pour
laquelle on n'est pas fait ? " demande-t-il.
Gagné. Sa mère répond :
" Non, on ne peut pas t'obliger. "
Finalement son père est soulagé : Frank n'aurait jamais fait un
bon médecin, il n'avait pas la vocation.
Est-ce la réconciliation ?
" Non, dit Frank, car nous ne nous parlons toujours pas. Mon
père ne s'intéresse pas au rock. Mon désir de réussir lui
semble suspect. Il me croit surtout attiré par l'argent. Il ne
se rend pas compte de son train de vie car il s'est enrichi
progressivement. "
En fait, le père de Frank souffre : cet homme de gauche croit à
la solidarité, au progrès né de l'effort collectif, et il
s'est battu pour sa carrière de médecin. Les nouvelles valeurs
de Frank le déroutent. Partagé entre son caractère autoritaire
et ses idées progressistes, il ne peut ni mettre le poing sur la
table, ni essayer de comprendre. Alors il se tait.
Aujourd'hui, Frank vient encore d'emprunter cent francs à sa
mère. Il espère que le succès de Marquis de Sade lui permettra
rapidement de rembourser ses dettes. Mais après tout, quelles
dettes ?
[... le reste concerne Artefact et Jacno...].
Par Patrick Zerbib
Copyright : Actuel, 1980